FIV

FIV

GÉNÉRALITÉS
Par opposition à la fécondation naturelle, la FIV est une technique d’assistance médicale à la procréation permettant de faire face à l’infertilité. Cette technique consiste à reproduire en laboratoire, c’est-à-dire en dehors du corps de la femme, la fécondation ainsi que les premières étapes du développement embryonnaire. On met en contact un ovocyte et des spermatozoïdes susceptibles de le féconder dans une boite de Pétri (« in vitro »), puis après formation d’un embryon, celui-ci est réimplanté dans l’utérus de la mère. Les détours sont toutefois nombreux et le parcours long avant de pouvoir réaliser le souhait des couples infertiles. Les techniques de cette Procréation Médicalement Assistée (PMA) sont également complexes et difficiles à assumer (physiquement, financièrement et psychiquement).

LES ÉTAPES DE LA FIV
L’objectif de la FIV est la reproduction en laboratoire des différentes étapes de la fécondation naturelle en recueillant plusieurs ovocytes et en sélectionnant des gamètes pour optimiser les chances. Cette méthode de procréation est entreprise par une équipe pluridisciplinaire :

Gynécologues
Infirmiers
Biologistes
Secrétaires
Psychologues
Le processus de l’insémination in vitro est divisé en plusieurs étapes :

La stimulation ovarienne
Naturellement, un seul follicule arrive à maturation à chaque cycle. Un traitement hormonal est administré pour interrompre de manière temporaire le contrôle du cerveau sur les ovaires et les stimuler directement. On assure ainsi la croissance de plusieurs follicules au point d’obtenir plusieurs embryons au cours d’un même cycle.
Le monitorage des ovaires
On effectue deux à trois échographies vaginales pour évaluer la réaction des ovaires au traitement hormonal. L’équipe médicale comptabilise ensuite les follicules et mesure leur diamètre.
Le recueil des gamètes
Le jour de la ponction, le recueil du sperme dans un récipient stérile est effectué au laboratoire par masturbation. Après plusieurs lavages et passages dans une centrifugeuse, on sélectionne les spermatozoïdes les plus mobiles. Une abstinence sexuelle pendant trois jours avant la ponction ovocytaire est conseillée. Le patient doit également uriner juste avant le recueil pour nettoyer l’urètre et améliorer la qualité bactériologique du sperme.
Le recueil des ovocytes est plus complexe. Nécessitant une ponction des ovaires, il est effectué au bloc opératoire environ 35 heures après le déclenchement de l’ovulation. Cette ponction requiert une courte hospitalisation et parfois une anesthésie locale ou générale.
La mise en fécondation
Les gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) sont mis en fécondation in vitro. On parle de FIV classique lorsque les spermatozoïdes (environ 50 000) sont mis en contact directement avec l’ovocyte. Dans une FIV-ICSI (Injection Intra-Cytoplasmique), un spermatozoïde unique est injecté à l’intérieur de chaque ovocyte à l’aide d’une micropipette.
Après la fécondation, on laisse l’œuf se diviser « in vitro » pendant deux à sept jours au maximum avant de le transférer dans l’utérus maternel.
Le transfert de l’embryon dans l’utérus
Après plusieurs jours de développement in vitro, d’observation et de notation des embryons, un à trois embryons sont transférés dans le col utérin par un cathéter.
LE TAUX DE RÉUSSITE ET LES RISQUES LIÉS À LA FIV
Le taux de réussite de la FIV tourne autour de 26 %. Si la patiente a généralement une chance sur quatre d’être enceinte, les probabilités de réussite peuvent varier en fonction de l’âge de la femme au moment de la PMA. Le taux de grossesse par ponction est :

supérieur à 25 % jusqu’à 37 ans
17 % à 40 ans
10 % à 42 ans
Fréquents, les effets indésirables en cours de traitement sont généralement sans conséquence pour la mère et le fœtus (bouffées de chaleur, prise de poids modérée, douleurs abdominales ou saignements).

Rares sont les complications liées à la ponction (problème anesthésique, infection ou hémorragie) et à l’hyperstimulation ovarienne (ballonnements, douleurs abdominales, fièvre, nausées et vomissements, gêne respiratoire ou troubles digestifs). Elles nécessitent toutefois une hospitalisation.